Né à Versailles, le 16 novembre 1755, mort à Paris, le 16 septembre 1824.
Héritier du trône jusqu'en 1781, Monsieur, frère du roi Louis XVI, avoué à son ami, le roi Gustave III de Suède avoir été très affecté de voir le trône lui échapper après la naissance du dauphin.
Il n'en laisse cependant rien paraitre et mêne une vie fastueuse au Luxembourg, paraissant indifférent à la vie politique.
Il tente au début de s'attirer la popularité en semblant reconnaitre les nouvelles forces apparues après la prise de la Bastille, mais est gravement compromis après l'affaire Favras.
Toujours est-il qu'il n'émigre pas, à la différance d'Artois. Il ne se décide à partir pour l'étranger qu'en même temps que le roi.
Il a davantage de chance et arrive sans encombre aux Pays-Bas autrichiens. Réfugié à Coblence, poussant les puissances étrangères à attaquer la France, il rend la position du roi de plus en plus intenable.
Il s'intitule régent après l'exécution du roi, roi sous le nom de Louis XVIII après la mort du dauphin (Louis XVII) au temple, en juin 1795. Il erre à travers l'Europe : Vérone, Blankenberg, Mitau, Menel, à nouveau Mitau, en Angleterre à partir de 1807.
Il ourdit des intrigues qui toutes échouent : l'écrasement des Vendéens, l'échec de Quiberon, le 18 fructidor, sonnent le glas des espoirs de restauration.
Bonaparte n'écoute pas davantage la proposition qu'il lui fait de devenir le Monk français en le rappelant sur le trône.
Louis XVIII ne rentre en France qu'en 1814, dans les fourgons des armées étrangères.
Il est obligé de fuir piteusement à Gand pendant les Cent-Jours. C'est un viellard obèse et impotent qui règne sur la France jusqu'en 1824, d'abord tenté par une politique modérée dirigée par Decazes, puis après l'assassinat : du duc de Berri, de plus en plus débordé par les ultra-royaliste.