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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 23:30

 

C’est une victoire nette et même écrasante que le a remportée hier soir, au terme du scrutin marqué par un nouveau record d’abstention. A lui seul, le parti du de la République est assuré de disposer de la majorité absolue à l’Assemblée nationale pour l’ensemble de son quinquennat.

 

Hollande tout puissant

 

 

Jamais dans l’histoire de la Ve République, le et la gauche dans son ensemble n’ont contrôlé à ce point tous les leviers de commande de l’Etat Outre l’Elysée et désormais l’Assemblée, ils détiennent le Sénat, toutes les régions de métropole? à l’exception de l’Alsace, la majorité des départements, et la quasi-totalité des grandes villes de France.

Comme un négatif de l’époque de De Gaulle, lorsque c’était la droite qui était hégémonique.

Le président de la République tient entre ses mains un formidable atout pour conduire ses réformes.

Et une légitimité renforcée pour peser, voire s’imposer? face à ses homologues étrangers bien souvent contraints, eux, de composer avec leurs adversaires politiques.

Mais c’est aussi une responsabilité qui l’oblige et le rend seul comptable des futurs résultats.

Au soir de son mandat, il n’y aura guère que la crise qu’il pourra invoquer pour justifier les éventuelles déceptions.

un argument qui n’avait pas suffi à son prédécesseur pour se faire réélire.

 nouvelle assemblée 2012
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9 juin 2012 6 09 /06 /juin /2012 00:48

Manuel Valls, ministre de l'IntérieurUn an jour pour jour après sa publication, la circulaire Guéant du 31 mai 2011, qui restreint la possibilité pour les étudiants étrangers diplômés de travailler en France, a été abrogée jeudi par le gouvernement qui concrétise ainsi une promesse de François Hollande.

"Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, le ministre du Travail Michel Sapin et la ministre de l'Enseignement supérieur Geneviève Fioraso ont officialisé, aujourd'hui, l'abrogation de la circulaire du 31 mai 2011 relative à l'accès au marché du travail des étudiants étrangers", a annoncé un communiqué officiel commun aux trois ministères.

L'abrogation s'est faite par le biais d'une nouvelle circulaire qui "entend ainsi poser les bases d'une relation renouvelée entre la France et les étudiants étrangers qui viennent y poursuivre leurs études supérieures", souligne le communiqué.

"Cette nouvelle circulaire établit des règles précises et transparentes dans le cadre du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile et du code du travail", ajoute le texte.

"Il s'agit, précise-t-il, d'assurer l'égalité de traitement sur le territoire, de faciliter les démarches des étudiants et d'apporter une réponse rapide à leur demande de changement de statut". Les délais d'instruction des demandes de changement de statut d'étudiant à salarié "ne pourront excéder deux mois et ce, afin qu'aucun retard de l'administration ne vienne pénaliser les étudiants dans leurs recherches d'emploi et leur prise de poste".

L'abrogation, qui est un "engagement" du candidat François Hollande, rappellent les trois ministres, "doit aussi renforcer l'image de la France au niveau international".

La circulaire du 31 mai 2011 de l'ex-ministre de l'Intérieur Claude Guéant a valu à la France des critiques à l'étranger, notamment en Chine et au Maghreb d'où viennent une grande partie des étudiants accueillis dans les écoles et universités françaises.

Concertation

Le texte de remplacement est le fruit d'une concertation avec les présidents d'université, les responsables des grandes écoles et les associations étudiantes.

L'annonce a été d'abord faite à ces organisations reçues mercredi Place Beauvau par les représentants des trois ministères.

Après l'avoir saluée, elles réclament désormais le retrait d'un décret du 6 septembre 2011 relevant le niveau des conditions de ressources imposées aux personnes qui souhaitent suivre des études en France : ce décret demande que les étudiants internationaux devront justifier de "640 euros à 770 euros de ressources mensuelles, contre 460 euros auparavant".

Le changement de statut coûte aussi plus cher : depuis le 1er janvier, l'étudiant devenu salarié s'acquitte d'une taxe de 349 euros et non plus de 85 euros.

La circulaire du 31 mai 2011 et le texte complémentaire du 12 janvier 2012 abrogés, "les étudiants étrangers diplômés restent dans une situation globalement défavorable", constate pourtant l'Unef.

Car leur situation relève toujours du cadre législatif posé par Nicolas Sarkozy avec la loi du 24 juillet 2006 sur "l'immigration et l'intégration" qui ne peut être modifié dans un sens favorable que par une nouvelle assemblée nationale à majorité de gauche.

"L'abrogation de la circulaire Guéant ne signifie pas qu'on a le droit automatiquement à un job après l'obtention du diplôme. Il faut un changement de la loi", analyse le Haut commissaire à la Diversité, Yazid Sabeg, interrogé par l'AFP.

 

L-ancien-ministre-de-l-Interieur-Claude-Gueant.jpg

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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 01:05

 

Il est 17 heures, François Hollande vient d'achever son discours et La Marseillaise laisse la place à l'hymne de la campagne, "Le changement c'est maintenant". D'habitude, c'est le moment où le candidat socialiste descend de la scène pour profiter d'un bain de foule, où les journalistes plient bagage à toute vitesse pour aller cueillir des réactions à la sortie, où le public quitte les lieux en quelques minutes.


Il en aura été tout autrement ce dimanche 29 avril. François Hollande, manifestement, ne voulait pas quitter l'atmosphère, il est vrai d'une chaleur rare, du Palais Omnisports de Paris-Bercy rempli de 22 000 personnes, selon le PS. Alors il est revenu à son pupitre, sous l'oeil étonné d'un officier de sécurité, et à la surprise de ses proches, et s'est remis à parler. Cinq bonnes minutes d'improvisation pour inciter les Français à "agiter le drapeau du changement, de la République et de la France".

Leur demander de mobiliser autour d'eux pour aller voter, et les inviter à l'accompagner "jusqu'au bout", c'est-à-dire jusqu'au soir du 6 mai, ce jour où, jure-t-il, "une majorité va surgir, un nom va être proclamé et un visage va apparaître, celui de la France".


"JE VEUX RECONQUÉRIR LES HOMMES ET LES FEMMES EN COLÈRE"


Pour le reste, n'étaient les "on va gagner" et les "François, président !" plus nombreux que d'habitude, les deux drapeaux, français et européen, que François Hollande a pour la première fois brandi. "Depuis des mois, les peuples européens regardent vers la France (...) je sens les positions, les positions des chefs de gouvernement conservateurs évoluer en fonction des pronostics. Nous serons là au rendez-vous!", a-t-il lancé.


Dans la fosse, la brochette de personnalités qui avaient fait le déplacement comptait le ban et l'arrière ban du PS mais aussi quelques figures du monde du spectacle comme Pierre Arditi, Josiane Balasko, Vincent Lindon ou Catherine Lara. Le rassemblement de ce dimanche était d'un grand classicisme. Et le discours s'écoutait comme une synthèse, en somme, des messages distillés par le candidat socialiste depuis le soir du premier tour.


Premier message : faire de Nicolas Sarkozy le candidat de la "division". Sans le nommer, François Hollande s'en est pris à "ceux qui craquent les allumettes, qui allument les mèches, qui jouent avec le feu, qui mettent l'étranger au coeur de cette campagne et qui ne seront pas entendus, ceux qui opposent les Français entre eux, qui mettent en cause les pauvres parce qu'ils seraient des assistés, ceux qui font peur avec une religion. "


Deuxième message : montrer que prendre en compte la poussée du Front national n'implique pas d'en adopter le discours. "Je comprends la souffrance de beaucoup. Je veux reconquérir les hommes et les femmes en colère, qui parfois s'abandonnent, oui, 100 fois oui. Mais promettre ou se compromettre, mille fois non", a lancé François Hollande, qui a déroulé de façon plus détaillée que d'habitude une partie de ses "soixante engagements pour la France", notamment en matière d'emploi et de pouvoir d'achat, et consacré quelques minutes de son discours à la "moralisation" de la vie publique, dont il sait qu'elle est chère aux électeurs de Marine Le Pen et de François Bayrou qu'il entend convaincre pour le second tour.


"LA RÉPÉTITION D'UN MENSONGE N'A JAMAIS FAIT LA VÉRITÉ"


Troisième message, enfin : briser les caricatures dans lesquelles la droite essaie de l'enfermer. Assumant pleinement sa proposition d'accorder le droit de vote aux étrangers aux élections locales, le candidat socialiste a martelé son attachement à la laïcité. Il est notamment revenu sur le prétendu soutien que Nicolas Sarkozy l'accuse d'avoir obtenu de la part de " 700 mosquées " et du théologien suisse Tariq Ramadan. "Quitte à proférer un mensonge, il aurait pu dire 700 églises ou 700 temples ou 700 synagogues, non, 700 mosquées ! Que voulait-il insinuer ?", a ironisé M. Hollande, avant de préciser qu'il "aurait bien sûr renié [le] soutien" de M. Ramadan si celui-ci le lui avait manifesté.


"La répétition d'un mensonge n'a jamais fait la vérité mais quand on est président de la République - encore pour 7 jours ! - le premier devoir, c'est celui de respecter la vérité ! ", a lancé le candidat socialiste, avant d'anticiper sur sa victoire, qu'il sent " à portée de main ". De promettre la fin de l'" arrogance ", des " privilèges ", de la " brutalité " et des " injustices ". Et d'assurer, comme pour déjà habituer ses auditeurs à le voir en porte-parole de la France sur la scène mondiale : "Je veux que le 6 mai soit une bonne nouvelle pour les démocrates et une terrible nouvelle pour les dictateurs".

 

 

Thomas Wieder

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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 23:30

 

A une semaine du second tour, Nicolas Sarkozy a théorisé dimanche à Toulouse son discours controversé sur l'immigration et l'identité nationale en célébrant la Nation et les frontières et en affirmant son refus de voir la France "se diluer dans la mondialisation".

Dans un discours écrit par sa "plume" habituelle Henri Guaino, le président sortant et candidat de l'UMP s'est appliqué pendant une heure à donner de la hauteur à sa stratégie de reconquête des quelque 6,5 millions d'électeurs qui se sont prononcés pour Marine Le Pen le 22 avril en exaltant le "sentiment national" et la "fierté" d'être français.


"Je ne veux pas laisser la France se diluer dans la mondialisation, voilà le message central du premier tour", a-t-il résumé devant des milliers de partisans (12.000 selon l'UMP), "l'Europe a trop laissé s'affaiblir la Nation (...) les pays qui gagnent aujourd'hui, c'est les pays qui croient dans l'esprit national".


Mais, pour se démarquer du FN, il a fait la différence entre "l'amour de sa patrie" et la "haine des autres" et opposé "le patriotisme", qui est "l'amour de la patrie", au "nationalisme" qui est "la haine de l'autre".


Pendant de longues minutes, Nicolas Sarkozy a également exalté la notion de "frontière". "Mon projet, c'est de remettre les frontières au centre du débat et de la question politique, c'est un enjeu majeur", a-t-il dit.

"Je ne me résignerai jamais à l'aplatissement du monde (...) je n'accepterai pas qu'il n'y ait plus aucune différence entre être Français et ne pas l'être", a insisté le chef de l'Etat en mettant en garde contre le risque que "nous disparaissions en tant que civilisation".


"Sans frontière, il n'y a pas de nation, pas d'Etat, pas de République, pas de civilisation", a-t-il insisté, "effacer les frontières et c'est aussitôt une multitude de petites frontières beaucoup plus dangereuses, des frontières sociales, des frontières ethniques, inacceptables, et des frontières religieuses dont nous ne voulons pas".

"Je veux que la France incarne la nouvelle frontière de la civilisation du XXIe siècle", a-t-il résumé en dénonçant ceux qui voient dans son discours un rapprochement avec le FN comme les "Staliniens du XXIe siècle".


Dans la foulée, le candidat UMP a dénoncé les entreprises tricolores qui ne paient pas d'impôts en France mais ont sollicité l'Etat pendant la crise. "On ne peut pas être français que pendant les crises et uniquement quand on a besoin d'aide", a-t-il tranché.

Il a aussi dénoncé la gauche qui "donne la parole à des exilés fiscaux". Et rappelé sa volonté de durcir les conditions du regroupement familial des immigrés. "Je veux que celui qui s'installe en France parle français avant de s'installer en France", a-t-il dit.

Le chef de l'Etat a conclu son discours en appelant ses partisans à le rejoindre le 1er mai à Paris pour "fêter tous ceux qui travaillent" et par une dernière pique contre son rival socialiste, qui a pourtant fait savoir qu'il ne défilerait pas le 1er mai à Paris.

"Le 1er mai (...) François Hollande défilera derrière les drapeaux rouges de la CGT", a-t-il affirmé, "François Hollande défilera avec ceux qui divisent la France, et moi je parlerai à vous, devant une marée de drapeaux tricolores".

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2 octobre 2011 7 02 /10 /octobre /2011 01:49
Jean-Pierre Bel élu premier président socialiste de l'histoire du Sénat

 

 

Jean-Pierre Bel élu premier président socialiste de l'histoire du Sénat_1

Jean-Pierre Bel, un élu ariégeois de 59 ans, jusque-là inconnu du grand public, a été élu samedi par ses pairs premier président socialiste de l'histoire du Sénat et est devenu du même coup deuxième personnage de la République.

Président du groupe socialiste du Sénat depuis 2004, il a fait irruption sur le devant de la scène avec le basculement inédit à gauche de la seconde Chambre du Parlement lors du renouvellement sénatorial de dimanche dernier.

A sept mois de la présidentielle, ce basculement résonne comme un mauvais signal pour le président Nicolas Sarkozy et cette élection inaugure une nouvelle forme de cohabitation.

Candidat unique de la nouvelle majorité sénatoriale PS, PCF, PRG, EELV, il a été élu dès le premier tour par 179 voix, contre 134 voix pour le président UMP sortant, Gérard Larcher, et 29 voix pour l'ancienne secrétaire d'Etat de François Fillon, Valérie Létard, candidate centriste. Jean-Pierre Bel a obtenu 7 voix de plus que la majorité absolue des suffrages exprimés lors du vote individuel et secret à la tribune.

Après avoir reçu les félicitations de Gérard Larcher, Jean-Pierre Bel a prononcé sa première allocution en tant que président. "Nous avons entendu aussi la colère profonde" de la République des territoires" pour "avoir été stigmatisés, désorientés, peut-être aussi abandonnés face à leurs immenses difficultés", a-t-il dit. Il a annoncé la convocation "rapidement" d'états généraux des élus locaux.

La voix étranglée d'émotion, il a rendu hommage à sa famille, résistante et communiste, et à sa région du Sud-Ouest.

"Nous ne serons pas ici dans je ne sais quel bastion", "je ne serai jamais là pour servir un clan ou une clientèle: je veux, toujours, me tourner vers l'intérêt collectif", a promis le sixième président du Sénat depuis le début de la Ve République. Il a appelé à un "bicamérisme rénové dans lequel l'opposition sera respectée".

La première tâche du nouveau président sera de s'atteler à la nouvelle gouvernance du Sénat, un chantier peu aisé vu l'étroitesse de sa majorité, 177 élus, soit deux de plus que la majorité absolue. Aucun groupe politique ne la détient à lui seul.

Il s'est déclaré favorable à l'abaissement du seuil de constitution des groupes de 15 à 10 sénateurs, comme le revendiquent les 10 sénateurs EELV. Cela pourrait permettre au RDSE (à majorité PRG), qui comptait 16 membres de survivre au départ de ses trois sénateurs de droite, dont Jean-Marie Bockel (GM), qui ont rejoint le groupe centriste.

Il mettra également en ordre de bataille le groupe PS avec un nouveau président qui devrait être le sénateur-maire de Dijon, François Rebsamen.

Le Premier ministre François Fillon l'a invité "à le rencontrer à Matignon dans les prochains jours". Au cours de leur conversation téléphonique, M. Fillon lui a dit "qu'il souhaitait que le gouvernement et la Haute assemblée puissent travailler dans un climat de responsabilité".

Martine Aubry a salué son comme "un grand jour" pour la République et "une victoire du rassemblement" de tous ceux "qui aspirent au changement dans notre pays". Pour le maire de Lille, "l'élection d'un Président socialiste témoigne de l'exaspération des élus de terrain qui en ont assez d'être méprisés par le Président sortant et de voir chaque jour notre République un peu plus abîmée".

François Hollande, favori de la primaire PS, s'est dit lui aussi "heureux" de l'élection de son "ami" à la présidence du Sénat, y voyant "la consécration du parcours d'un homme qui a donné une partie de sa vie à l'action militante".

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