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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 23:30

 

A une semaine du second tour, Nicolas Sarkozy a théorisé dimanche à Toulouse son discours controversé sur l'immigration et l'identité nationale en célébrant la Nation et les frontières et en affirmant son refus de voir la France "se diluer dans la mondialisation".

Dans un discours écrit par sa "plume" habituelle Henri Guaino, le président sortant et candidat de l'UMP s'est appliqué pendant une heure à donner de la hauteur à sa stratégie de reconquête des quelque 6,5 millions d'électeurs qui se sont prononcés pour Marine Le Pen le 22 avril en exaltant le "sentiment national" et la "fierté" d'être français.


"Je ne veux pas laisser la France se diluer dans la mondialisation, voilà le message central du premier tour", a-t-il résumé devant des milliers de partisans (12.000 selon l'UMP), "l'Europe a trop laissé s'affaiblir la Nation (...) les pays qui gagnent aujourd'hui, c'est les pays qui croient dans l'esprit national".


Mais, pour se démarquer du FN, il a fait la différence entre "l'amour de sa patrie" et la "haine des autres" et opposé "le patriotisme", qui est "l'amour de la patrie", au "nationalisme" qui est "la haine de l'autre".


Pendant de longues minutes, Nicolas Sarkozy a également exalté la notion de "frontière". "Mon projet, c'est de remettre les frontières au centre du débat et de la question politique, c'est un enjeu majeur", a-t-il dit.

"Je ne me résignerai jamais à l'aplatissement du monde (...) je n'accepterai pas qu'il n'y ait plus aucune différence entre être Français et ne pas l'être", a insisté le chef de l'Etat en mettant en garde contre le risque que "nous disparaissions en tant que civilisation".


"Sans frontière, il n'y a pas de nation, pas d'Etat, pas de République, pas de civilisation", a-t-il insisté, "effacer les frontières et c'est aussitôt une multitude de petites frontières beaucoup plus dangereuses, des frontières sociales, des frontières ethniques, inacceptables, et des frontières religieuses dont nous ne voulons pas".

"Je veux que la France incarne la nouvelle frontière de la civilisation du XXIe siècle", a-t-il résumé en dénonçant ceux qui voient dans son discours un rapprochement avec le FN comme les "Staliniens du XXIe siècle".


Dans la foulée, le candidat UMP a dénoncé les entreprises tricolores qui ne paient pas d'impôts en France mais ont sollicité l'Etat pendant la crise. "On ne peut pas être français que pendant les crises et uniquement quand on a besoin d'aide", a-t-il tranché.

Il a aussi dénoncé la gauche qui "donne la parole à des exilés fiscaux". Et rappelé sa volonté de durcir les conditions du regroupement familial des immigrés. "Je veux que celui qui s'installe en France parle français avant de s'installer en France", a-t-il dit.

Le chef de l'Etat a conclu son discours en appelant ses partisans à le rejoindre le 1er mai à Paris pour "fêter tous ceux qui travaillent" et par une dernière pique contre son rival socialiste, qui a pourtant fait savoir qu'il ne défilerait pas le 1er mai à Paris.

"Le 1er mai (...) François Hollande défilera derrière les drapeaux rouges de la CGT", a-t-il affirmé, "François Hollande défilera avec ceux qui divisent la France, et moi je parlerai à vous, devant une marée de drapeaux tricolores".

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